l'armoire de l'Avent avec 29 portes, 29 espaces colorés et 29 textes
«Les
tableaux peints entre 1947 et 1948 étaient en réalité
ambigus, montrant Rothko cherchant sa voie vers une expression qui suggérerait
directement, sans l’interférence d’une forme particulière,
le monde numineux flottant dans lequel il s’aventurait une fois qu’il
avait laissé les obstacles derrière lui. Il grattait et amincissait
ses couleurs. Leurs bords saignaient. Une forme, avec des bord extrêmement
ténus, pouvait se glisser dans une autre, tandis que l’atmosphère
pouvait s’alourdir ou s’alléger d’un instant à
l’autre. » About
Rothko, Dore Ashton, p105
19 Décembre - Orange de Chine & Safran
Les couleurs comme des bombes
La remarque de Maurice Denis sur l’« anarchie » des Fauves
n’était pas injustifiée. Derain disposait ses couleurs
comme des bombes. « Nos couleurs se transformaient en bâtons de
dynamite » dit-il plus tard à George Duthuit. « On les
amorçait, et elles faisaient exploser la lumière ».
Matisse,
Schneider p215
30 Novembre - Blanc
Mystère
Louise Bourgeois parle de l’un de ses dessins des années 1960 auquel elle n’avait pas donné de titre : « Je pense que le mystère est plus intéressant que l’explication, donc maintenons le mystère. »
Louise
Bourgeois, Drawings and Observations, p123
21 décembre – Jaune
Collisions nerveuses
13 Décembre - Argent
Accords de couleurs et orchestration
« Comme en musique les différentes notes de couleurs se combinent pour former des ensembles harmoniques dont la tonalité peut d’ailleurs aussi se décrire comme majeure ou mineure. La richesse orchestrale des couleurs apparaît alors dans son unité, même si l’œil reste capable de détecter des phrases mélodiques individuelles et des structures rythmiques distinctes. »
Paul Klee Painting Music, Hajo Düchting, p 57
Rifkin : Le titre, Why and What (Yellow), est très provocateur ; vous avez déjà dit que pour vous la couleur jaune était associée à la folie. « Pourquoi » et « Quoi » mis ensemble deviennent quasi désespérés. Et l’activité relative, sorte de collision nerveuse, les marges qui se recoupent et tout ce qui se passe dans ce tableau. Qu’est-ce qu’on peut en dire ?
Scully : … dans Why and What (Yellow), tout est fracturé. Comme si ce tableau était tombé de l’arrière d’un camion et s’était brisé, et comme si j’avais dû tout remettre ensemble sans arriver à me souvenir de le façon dont ça s’agençait.
Sean Scully, Twenty Years, 1976-1995, Catalogue, High Museum Atlanta, Georgia, Interview with Ned Rifkin, p 69
22 Décembre - Violet d’Egypte
Le monde numineux flottant